12 05 2020

[MuseumWeek] Quand le chien est le meilleur ami du soldat #TogetherMW

A l’occasion de la Museum Week, attardons-nous sur les liens fraternels voire fusionnels qui se tissent entre le soldat et le chien.

Plus qu’un simple animal de compagnie, le chien a souvent joué un rôle vital pour le bien-être de nos soldats.

La preuve en images à partir de ces photos et de ces œuvres issues des collections du musée de l’Armée.

 

1) Quand le chien accompagne les soldats décorés

14 juillet 1916. Revue des troupes Alliées. Cliché identité judiciaire

 

Sur l’esplanade des Invalides, le 14 juillet 1916, des soldats français vont être décorés pour leurs actions au service de la France.

Les animaux qui les aident à accomplir leurs missions, comme le chien sanitaire ou le cheval, sont présents à leurs côtés, comme toujours.

 

2) Quand l’affection du chien sert à réconforter le soldat

Soldats assis à une table avec leurs animaux de compagnie photographiés par Jacques Philibert Pierre d’Harcourt (1891-1941)

(C) Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l’Armée

Être ensemble, même dans les situations difficiles. C’est un des thèmes évoqués par cette photographie datant de la Première Guerre mondiale. Combattre, nourrir, servir, mais aussi réconforter.

Le rôle des animaux n’est pas exclusivement utilitaire en période de guerre. L’affection d’un chien (et d’un chat en l’occurrence ici) pour son maître peut être une source de joie et de distraction pour des soldats confrontés à la faim, au froid, à la peur et à la perspective d’une mort prochaine…

 

Soldats tenant un chien et un oiseau dans leurs bras photographiés par Jacques Philibert Pierre d’Harcourt (1891-1941)

(C) Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l’Armée

Cette photo prise pendant la Première Guerre mondiale souligne le besoin impérieux de chercher du réconfort auprès des animaux, eux-mêmes éprouvés par cette guerre.

A gauche, le chien, habituellement dominé par ses instincts de chasseur reste placide face à un oiseau tout aussi serein.

 

3) Quand la présence du chien dans les tranchées remonte le moral des soldats

Soldat du 117e régiment d’infanterie avec son chien

(C) Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Moutarde

Georges Bertin Scott (1873-1942) a peint ce soldat du 117e régiment d’infanterie avec son chien entre 1915 et 1918.

L’artiste est témoin de l’attachement et de l’importance du lien entre l’homme et l’animal. Le chien est très attentif, à l’écoute, car son maître semble fatigué et triste… Il y a aussi l’espoir, pour le petit canidé, d’obtenir un peu du pain que le soldat découpe avec son couteau. A noter que pendant la Première Guerre mondiale, la présence d’animaux domestiques est officiellement interdite par l’armée française.

Mais les chefs militaires ferment souvent les yeux car ces animaux contribuent à maintenir le moral des hommes.

 

4) Quand le chien aide à réduire le stress post-traumatique des soldats

Philippe de Poulpiquet, Pour la France, Xavier Peters, Grenoble, 18 novembre 2012

(C) Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe de Poulpiquet

Le brigadier Xavier Peters souffre d’un mal invisible, qui touche au moins un tiers des blessés français du conflit afghan, le « syndrome de stress post-traumatique ».

Son chien lui est sans doute d’un réconfort précieux. La zoothérapie, ou thérapie assistée par l’animal, n’est pas nouvelle mais tend à se développer. Elle part notamment du constat que l’animal peut avoir le pouvoir de diminuer l’anxiété de l’homme.

 

5) Quand le chien… se tient au garde à vous !

Planche 9 d’une série sur les troupes françaises éditée à Paris chez Martinet, 1807

(C) Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette

Ce vieux soldat de l’armée napoléonienne, bien installé sous la tonnelle, habite l’Hôtel des Invalides dont on distingue le Dôme. Cet hôpital accueille en effet, depuis l’époque de Louis XIV, des soldats grièvement blessés (les invalides) ou les vétérans de guerre.

L’artiste représente un moment de complicité : le vieil homme apprend à son caniche, une espèce connue pour son intelligence, à se tenir au garde à vous comme un soldat. Ce qui est sûr, c’est qu’il a l’attention de l’animal et une oreille attentive pour ses vieux souvenirs.

 

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