19 03 2014

Les armes à feu portatives : récolement, étude et recherche

Conservée dans un espace spécifique des réserves délocalisées du musée, la vaste collection des armes à feu portatives fait l’objet, à l’instar des autres collections, du récolement décennal engagé par le musée de l’Armée conformément à la loi du 4 janvier 2002.

 

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Au-delà de la vérification de leur présence effective dans les collections du musée et sur ses inventaires, cet important travail vise à compléter les connaissances acquises. Héritière des premières collections conservées au musée d’Artillerie en 1797, la collection des armes à feu portatives a été, jusqu’à aujourd’hui, régulièrement et abondamment enrichie. Cependant, l’inscription à l’inventaire réglementaire des pièces qui la composent n’ayant débuté qu’en 1863, leur désignation précise et leur suivi dans l’histoire du musée nécessite une grande connaissance de la thématique et une méthodologie rigoureuse, mise en œuvre depuis 2010 par le département de l’inventaire et des experts armement.

Un descriptif et une analyse approfondis.

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La très grande diversité des pièces conservées, leur provenance géographique, les particularités de leurs systèmes ou encore les évolutions successives et subtiles des modèles réglementaires exigent des agents récoleurs et des experts une attention approfondie. Chaque arme à feu bénéficie d’une étude complète rigoureusement rapportée sur la base de données des collections du musée. Au-delà de sa localisation dans les réserves et de l’établissement de son constat d’état, chaque pièce est décrite, les mesures exhaustives de ses principales composantes sont saisies (longueur de l’arme, de son canon, calibre, etc.), les nombreux marquages et poinçons sont scrupuleusement photographiés, décrits et identifiés.

Françaises ou étrangères, sérielles ou d’essai, toutes ces armes dont l’histoire a fait des pièces uniques, que ce soit par leurs particularités techniques ou artistiques, leur numérotation réglementaire ou leurs marquages propres, ont leur place au sein des collections du musée, où elles font l’objet d’une étude approfondie dont les résultats sont consignés.

Ronan Trucas,
documentaliste,
département experts inventaire